Jeu de l'été (1) - solution
Voici la réponse au jeu proposé, peu éloignée de celle développée par Nanotruc.
Les responsables de l'Oréal ont déclaré que le rachat relève moins d'une volonté de gérer la « matière première » que de se prémunir contre d'éventuels « prédateurs », autrement dit d'autres groupes cosmétiques. On peut effectivement mobiliser la théorie des coûts de transaction : la fabrication des produits La Roche Posay résulte de la transformation des eaux de la source, ces eaux sont, pour reprendre les termes de Williamson, des actifs localisés en un lieu spécifique. Le risque auquel s'expose L'Oréal est le suivant : un de ses concurrents rachète la source, le privant de cet actif spécifique, l' empêchant dès lors de valoriser les produits La Roche Posay.
Dans l'économie de l'entreprise, j'ai développé un exemple proche (p. 74), repris de Carlton et Perloff : dans les années 1980, deux fabricants de lecteurs de disquette (Seagate Technology et Conner Peripherals) s'approvisionnent chez le même fournisseur d'un composant critique (Imprimis Technology) entrant dans la fabrication des lecteurs (composant assimilable à un actif physique spécifique). Seagate a alors racheté Imprimis et ce dernier, une fois racheté, a refusé de conserver Conner Peripherals comme client (d'où procès, mais Carlton et Perloff ne nous en donnent pas les conclusions).
PS : je suis preneur d'éléments de preuve de ce qu'avance Nanotruc, selon lequel les produits n'utilisent pas les eaux. Ceci n'invaliderait pas nécessairement le raisonnement, comme il le dit, mais ce serait assez intéressant, ma foi!
Les responsables de l'Oréal ont déclaré que le rachat relève moins d'une volonté de gérer la « matière première » que de se prémunir contre d'éventuels « prédateurs », autrement dit d'autres groupes cosmétiques. On peut effectivement mobiliser la théorie des coûts de transaction : la fabrication des produits La Roche Posay résulte de la transformation des eaux de la source, ces eaux sont, pour reprendre les termes de Williamson, des actifs localisés en un lieu spécifique. Le risque auquel s'expose L'Oréal est le suivant : un de ses concurrents rachète la source, le privant de cet actif spécifique, l' empêchant dès lors de valoriser les produits La Roche Posay.
Dans l'économie de l'entreprise, j'ai développé un exemple proche (p. 74), repris de Carlton et Perloff : dans les années 1980, deux fabricants de lecteurs de disquette (Seagate Technology et Conner Peripherals) s'approvisionnent chez le même fournisseur d'un composant critique (Imprimis Technology) entrant dans la fabrication des lecteurs (composant assimilable à un actif physique spécifique). Seagate a alors racheté Imprimis et ce dernier, une fois racheté, a refusé de conserver Conner Peripherals comme client (d'où procès, mais Carlton et Perloff ne nous en donnent pas les conclusions).
PS : je suis preneur d'éléments de preuve de ce qu'avance Nanotruc, selon lequel les produits n'utilisent pas les eaux. Ceci n'invaliderait pas nécessairement le raisonnement, comme il le dit, mais ce serait assez intéressant, ma foi!