Les jeunes et la mondialisation

Publié le par Olivier Bouba-Olga

Etude  intéressante de la Fondation pour l'Innovation Politique intitulée  "les jeunesses face à leur avenir", sur la base d'une enquête auprès de 20 000 personnes de 17 pays. Je me concentre sur un seul point, l'attitude des jeunes interrogés vis-à-vis de la mondialisation.

On demande aux personnes de se situer sur une échelle de 1 à 7 par rapport à deux propositions polaires :
* proposition A (1) : je suis pour le libre-échange et la concurrence mondiale
* proposition B (7) : je suis pour la protection de l'industrie nationale
On compte ensuite la part des réponses 6 et 7 (très proches de B donc), dans l'ensemble des réponses.

Le tableau page 28 du document nous apprend alors que les danois sont les plus libre-échangistes, avec 6,7% de réponses 6 et 7, suivis par les suédois (12,5%). A l'autre extrême, trois pays se distinguent : la Russie (31,3%), l'Estonie (28,0%) et la France (28,0%).

Autre résultat, repris dans le dossier de l'Express consacré à cette enquête : à la question "la mondialisation vous apporte-t-elle de nouvelles opportunités?", les jeunes français arrivent bons derniers, avec un score de 20% (voir graphique p. 7).

Je vous laisse découvrir les résultats aux autres questions. Sont pas très optimistes, les petits français...

Publié dans Mondialisation

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D
> liberoidal: "comme dans de nombreux autres pays sous-developpés, l'élite des jeunes français étudie hors de France, faute de pouvoir trouver en France d'études à la hauteur de ses possibilités".De quelles elites parlez vous ? La plupart des cadres superieurs en France ont ete entierement formes en France, dans le cadre des GE. De plus, je ne vois pas tres bien ce que "trouver en France des etudes a la hauteur de ses possibilites" veut dire. Il y a largement de quoi satisfaire un besoin d'education de haut niveau en France pour ceux qui en ont les moyens (financiers, etc...). J'ai plutot l'impression que tout ca tient du principe "l'herbe est plus verte ailleurs". Les tenants et aboutissants de la formation en superieur en France me semblent un peu trop complexes pour etre resumes a l'emporte piece telle que vous le faites.
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C
" soit ils rejettent ce lien intergénérationnel (beaucoup plus grave cette maladie, nécessite un traitement de choc...)."A votre avis pourquoi il y a rejet ? Ne serait ce pas car le mot de solidarité est utilisé a l envers ?Pour maintenir un niveau de vie eleve a une classe d age et en reportant sur une autre tous les problemes (chomage, pas de perspectives professionelles, vie chere, deficit bugetaire qu il faudra bien en jour combler ...)Meme si j en serai la victime vu mon age, j espere bien que quand les jeunes francais actuel seront au pouvoir (ce qui arrivera tot ou tard) ils presenteront la note.Apres tout, lors de l ecroulement de l URSS, ce sont les vieux qui ont payes l addition, pourquoi pas en FrancePour le reste, je crois que comme dans l article de l express, le mieux pour la nouvelle generation est de s exiler et de laisser le bateau couler de lui meme
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L
"Comment voulez-vous que l'Ecole Polytechnique et ses 1660 étudiants (thésards inclus) puisse se comparer aux 20000 étudiants de Harvard ou aux 10000 du MIT ?"Je suis bien d'accord avec vous. Mais poussons le raisonnement à son terme : est-ce prétendre à l'excellence que faire ses études dans des écoles aussi petites qua Polytechnique ou autres ? Or, qui d'autre que l'excellence a clairement à gagner à la mondialisation ?Postulons de surcroit que le sondage nomme en guise d'étudiants "français" les étudiants français étudiant en France, donc, dans de très petites écoles ou universités à l'échelle mondiale (la loi interdisant notamment à une université privée de grande ambition de s'implanter en France, monopole du service public oblige) et le résultat s'explique : comme dans de nombreux autres pays sous-developpés, l'élite des jeunes français étudie hors de France, faute de pouvoir trouver en France d'études à la hauteur de ses possibilités : non pas par la stupidité des enseignants, mais simplement par la caractère trop national de l'enseignement supérieur français.
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V
@Madeleine: "Pour le moment, une partie des personnes agées possèdent une partie des richesses et votent à droite mais, mais..." ...mais j'ai bien peur que cette tendance ne fasse que s'accentuer avec les mesures Sarkozy d'allègement des impôts pour les plus fortunés, en particulier l'impôt sur les successions : avec la hausse de l'espérance de vie, de plus en plus de gens héritent après leur départ à la retraite, alors qu'ils n'ont plus besoin de cet argent pour financer de véritables projets de vie ou d'entreprise. La concentration des richesses aux mains des plus âgés va s'accentuer, est-ce que les plus jeunes vont en plus accepter de se tuer à la tâche pour leur payer des pensions mirobolantes qu'eux ne toucheront jamais ? Rien n'est moins sûr...@Libéroïdal: "les importants particularismes des sciences sociales telles qu'enseignées en France" ? De quoi parlez-vous ? Seuls les étudiants en sciences sociales étudient réellement les sciences sociales en France, faudrait pas s'imaginer que les étuidiants de la filière S qui vont ensuite faire les écoles les plus prestigieuses aient retenu quoi que ce soit des quelques heures de cours qu'ils ont reçu en classe de seconde.... Et en parlant de ces écoles, ce ne serait pas plutôt là, justement, que le bât blesse ? Un élitisme à courte vue incite les meilleurs à entrer dans des classes préparatoires pour concourir à l'entrée d'une multitude de minuscules "grandes" écoles, certes très côtées au niveau français, mais si petites qu'elles sont ignorées au niveau international. Comment voulez-vous que l'Ecole Polytechnique et ses 1660 étudiants (thésards inclus) puisse se comparer aux 20000 étudiants de Harvard ou aux 10000 du MIT ? Ne parlons pas des ENS avec leurs malheureuses promos de 100 élèves... et tout ça qui s'organise ensuite en réseaux d'anciens pour truster les places les plus élevées dans la hiérarchie des grandes entreprises françaises sans tenir compte du mérite souvent plus grand de personnes qui ont gravi les échelons à la sueur de leur front : il n'est pas plutôt là, le malaise ?Après, je suis d'accord avec vous que l'enseignement des langues étrangères est une cata en France ; mais c'est un débat bien plus vaste, et il est fortement lié à une mentalité nostalgique d'un passé de puissance coloniale de premier plan, et la politique de francophonie n'est qu'un avatar de cette mentalité.
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E
"quand on balance entre les deux, on pouvait répondre 4 ou 5"et si "être contre une certaine concurrence, ça n'est pas forcément dans l'objectif de protéger l'industrie nationale", on réponds quoi?effectivement il y a des choses interessantes, mais si l'on s'en tient aux deux propositions du post, c'est réducteur je trouve.
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