L'attractivité de la France : nouvelle livraison d'Ernst&Young
Les résultats 2007 de l'étude d'Ernst & Young sur les projets d'investissement en Europe vient de sortir. Le Figaro s'en fait l'écho, avec le discours habituel : certes, la France est attractive, mais bon, l'avenir est sombre, en raison de trois handicaps majeurs : "le niveau des charges fiscales de l'entreprise, la flexibilité du droit du travail et les coûts salariaux".
J'avais déjà commenté les résultats 2005 (ici) et 2006 (là), en signalant le décalage entre les discours et les faits. Avec les années, rien ne change : ni les discours (l'attractivité de la France est compromise), ni les faits (l'attractivité de la France est forte).
Petit éclairage rétrospectif via la reconstruction des données Ernst&Young depuis 1999 (il me manque l'année 2001), voici ce que ça donne :
Compte tenu également du décalage entre le discours plutôt calamiteux des dirigeants, et les faits statistiques qui le sont beaucoup moins, on appréciera la mise en place il y a quelques années des conseils de l'attractivité, qui "consistent à réunir autour du premier ministre une trentaine de dirigeants de groupes internationaux qui viennent livrer leur diagnostic sur la France comme terre d'investissement", diagnostic sur la base duquel seront élaborées "des propositions qui s'inscriront dans le projet de loi de modernisation de l'économie", dixit toujours Christine Lagarde (source : un autre article du Figaro).