Flexibilité vs. précarité : définitions
Quelques petits éléments de définition pour bien prendre acte de l'importance du glissement sémantique :
- précarité : "caractère de ce qui est librement révocable au gré du maître des choses" (définition trouvée dans un lexique juridique, reprise sur le site Econoclaste)
- flexibilité : "que l'on peut changer pour adapter aux circonstances" (Robert 1)
Bien avant Dassault, Parisot avait fait l'apologie de la précarité : "La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?" (Figaro économie, 30 aôut 2005, glâné également sur Econoclaste dans le même article). Je propose que l'on ajoute immédiatement Laurence Parisot au concours de la formule la plus intelligente. C'est donc tout naturellement que la patronne des patrons défend le CNE. Mais attention, pas le CPE ! : « il n'est jamais bon de traiter une partie de la population de manière spécifique »(source : Les Echos, 24 février 2006). La précarité, oui, mais pour tous les salariés, s'il vous plaît !!!
Pourquoi passer du terme de flexibilité à celui de précarité ? Sans doute parce que la flexibilité est polymorphe : elle peut par exemple passer par l'investissement des entreprises dans la formation des salariés, afin d'accroître leur polyvalence (et donc leur flexibilité). Dans ce cas, logiquement, on préférera des contrats de travail de plus long terme, afin de récolter les fruits de son investissement. La précarité, au moins, n'est pas ambigüe. Elle permet de retrouver ses repères et de savoir qui est le chef.
Ce qui fait dire à Henri Lachmann, PDG de Schneider Electric, lors d'un débat organisé à l'Institut Montaigne face ,précisément, à Laurence Parisot : «Je suis contre le CDD, car il institutionnalise la précarité en servant uniquement de réponse tactique à la rigidité mentale de nos collaborateurs» (source : Les Echos, 24 février 2006). Psycho-rigides, Dassault et Parisot?
- précarité : "caractère de ce qui est librement révocable au gré du maître des choses" (définition trouvée dans un lexique juridique, reprise sur le site Econoclaste)
- flexibilité : "que l'on peut changer pour adapter aux circonstances" (Robert 1)
Bien avant Dassault, Parisot avait fait l'apologie de la précarité : "La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait-il à cette loi?" (Figaro économie, 30 aôut 2005, glâné également sur Econoclaste dans le même article). Je propose que l'on ajoute immédiatement Laurence Parisot au concours de la formule la plus intelligente. C'est donc tout naturellement que la patronne des patrons défend le CNE. Mais attention, pas le CPE ! : « il n'est jamais bon de traiter une partie de la population de manière spécifique »(source : Les Echos, 24 février 2006). La précarité, oui, mais pour tous les salariés, s'il vous plaît !!!
Pourquoi passer du terme de flexibilité à celui de précarité ? Sans doute parce que la flexibilité est polymorphe : elle peut par exemple passer par l'investissement des entreprises dans la formation des salariés, afin d'accroître leur polyvalence (et donc leur flexibilité). Dans ce cas, logiquement, on préférera des contrats de travail de plus long terme, afin de récolter les fruits de son investissement. La précarité, au moins, n'est pas ambigüe. Elle permet de retrouver ses repères et de savoir qui est le chef.
Ce qui fait dire à Henri Lachmann, PDG de Schneider Electric, lors d'un débat organisé à l'Institut Montaigne face ,précisément, à Laurence Parisot : «Je suis contre le CDD, car il institutionnalise la précarité en servant uniquement de réponse tactique à la rigidité mentale de nos collaborateurs» (source : Les Echos, 24 février 2006). Psycho-rigides, Dassault et Parisot?