Débat sur BFM

Publié le par Olivier Bouba-Olga

BFM Radio organise un débat vendredi prochain de 10h à 11h auquel j'ai été convié.

Sujet : "Comment lutter contre les délocalisations?"

Le débat est animé par
Vincent Giret, directeur adjoint de la rédaction du Parisien-Aujourd'hui en France. Outre ma modeste personne, sont invités Lionel Fontagné, économiste et directeur du CEPII (qui a notamment co-rédigé le rapport Délocalisations, désindustrialisation avec Jean-Hervé Lorenzi publié en 2005 par la Documentation Française) et Jean-Louis Levet (voir notamment une contribution ici), économiste également, responsable du pôle politique industrielle du Centre d'analyse stratégique.

Reste à savoir ce que peut produire "l'enfermement" de trois économistes dans un studio de BFM sur un sujet aussi brûlant !

Bon, pour intéresser le billet, je propose à ceux qui le souhaitent de me dire en quelques mots (deux ou trois phrases, capacité de synthèse exigée!) ce qu'ils répondraient si d'aventures on leur posait la question? non pas que je manque d'argument, ce serait un comble, mais plutôt histoire de sonder ce que les esprits nécessairement brillants qui s'aventurent sur mon blog auraient à dire... Peut-être aurais-je le temps d'en dire un mot vendredi?

Publié dans Entreprise

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A
Héhé... si l'on prend individuellement les propositions, elles sont courtes, je suis désolé ! :o) Je me serai senti malhonnête intellectuellement parlant de ne pas faire plusieurs propositions. Dans quelques années, je pourrais peut-être commencer à parler de ce genre de choses sans partir dans plusieurs directions... mais là... Quant aux copies dans le cadre universitaire, impossible de ne pas être réducteur : pas le même cadre. De plus, la Ligue des Economistes de Comptoirs surveillent pas mal mes commentaires et articles, et je dois faire attention à cela. :oD "Bon, mais c'est pas grave, je ne note pas (encore) les commentaires sur mon blog :))" Il y a un passage qui me fait un peu peur, dans ce dernier commentaire... AJC
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O
@AJC : faudra pas nous faire des copies aussi longues dans les années à venir, surtout si la consigne est "2 ou 3 phrases maximum, capacité de synthèse exigée"! Bon, mais c'est pas grave, je ne note pas (encore) les commentaires sur mon blog :))@ leconomiste : j'aime beaucoup la dernière formule, je la retiens!
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L
C'est de la triche, mais pour ma part, je viens de faire du Krugman-Piketty à mes étudiants (je suis moniteur chargé de TD). 1) Les délocalisations comptent pour un nombre négligeable de destructions d'emploi (permet de resservir au passage la distinction entre chômage et création-destruction, flux et stock);2) Même dans les cas considérés, la somme des gains à la délocalisation (prix plus faibles, profits plus élevés) est supérieure aux pertes. Ergo, les délocalisation ne posent pas un problème de désindustrialisation, mais un problème de redistribution. Bonne émission
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A
Je crois que cela amènerait un truc auto-contradictoire : "Les délocalisations ne sont pas un mal mais nous devrions lutter contre elles [suite de la réponse]..." En psycho je ne sais plus comment cela s'appelle (C'est grave, d'ailleurs, faudrait que je me repenche sur le sujet.), mais grosso-merdo, c'est comme affirmer, après la question "Dieu est-il bon ?" : "1. Dieu n'existe pas. 2. Et de toutes façons, il est mauvais." :oD Réfutation des postulats compris dans la question puis réponse à la question avec reprise des postulats que l'on vient juste de rejeter. Dans ce cas précis, si l'on utilise la réponse qui fâche, on rejette ce qui me semble être très mauvais d'un point de vue humain, mais qui pourrait être bon dans la "lutte contre les délocalisations" : une orientation des futurs ouvriers, cadres, etc plus importante. Parce qu'il ne faut pas croire que les étudiants actuels sont totalement ignorants de "l'inutilité économique" (Je simplifie à mort, mais bon...) de certains diplômes : néanmoins ils préfèrent tout de même étudier la sociologie, la philosophie, la psychologique, la théologie, l'histoire, la littérature, pour beaucoup, quittent à ramer par la suite. Pour des raisons humaines, et non économiques. Si on les pillone au sujet de leur futur travail dès le collège, lycée, il y aura influence indénable sur leurs choix futurs. Mais cela ne signifiera en rien leur futur bonheur ou une augmentation réelle de la culture ou du niveau intellectuel de la population. On a bâti l'école, le collège, le lycée, et les facultés non pas pour rendre notre population plus productive, mais pour l'élever humainement, philosophiquement, culturellement. Nous sommes -malheureusement- en train d'inverser nos priorités. Au nom de la "bonne santé de nos entreprises", de la "compétitivité de la nation", de la croissance et de notre lutte économique contre les autres pays qui sont entrés en concurrence avec nous. Cela me fait penser un peu à Paris au XXème siècle de Jules Vernes : un monde où l'économie et les sciences dures ont totalement supplanté la littérature, le latin,la poèsie, etc. Livre très beau, qui n'est pas paru du vivant de l'auteur : jugé trop fantaisiste. (Et pourtant le livre de science-fiction qui a le plus collé avec le futur qu'il décrit : J.V. parle de plusieurs inventions qui furent inventé par la suite...!) Nous avons actuellement le choix entre deux voies qui n'est pas nécessairement proposé par les politichiens de tous poils, qui ont déjà fait le leur : le tout-économique, une productivité accrue, l'idéologie diluée dans l'économie (Et non le contraire...), etc. Je suis fier d'être Français non pas lorsque je découvre nos performances économiques, mais lorsque je discute avec des citoyens de plusieurs milieux différents qui ont quasiment tous des avis politiques, philosophiques, idéologiques et spirituels réfléchis. Lorsque je constate que l'on enseigne la philosophie au lycée, ce qui n'est pas le cas de la Grande-Bretagne. Lorsque je compare l'accès aux études supérieures entre la France et les Etats-Unis. Lorsque je sais que je peux m'exprimer, réfléchir, lire et développer des idées qui me vaudraient la prison ou un dossier "spécial", en Chine ou dans d'autres pays du monde... "démocratiques" ou non. Voilà pourquoi j'ai rédigé plusieurs réponses, dont une "qui fâche"... ;o)Mon statut d'économiste de comptoir me permet ce genre de "fantasie"... j'imagine que dans quelques années je n'aurai plus la possibilité (Imaginons, hein...) de sortir de telles utopisteries, alors j'en profite ! :o) Désolé pour le commentaire-fleuve. :o) Je tape vite et me rends compte de la longueur de ce qui est tapé qu'après-coup........ :oS AJC
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B
ceci dit j'aimerai bien une combinaison de la répnse qui fâche d'AJC et  de ses compléments à la réponse cool
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