L'attractivité de la France
Ernst & Young a développé depuis 1997 une base de données sur les projets d'investissements directs étrangers (IDE) en Europe. Une synthèse des résultats 1997-2005 est téléchargeable gratuitement.
Quelques commentaires sur les principaux résultats :
1. Un nombre de projets important, qui tend à augmenter sur les deux dernières années, preuve d'une certaine attractivité de l'Europe dans son ensemble :
2. Les projets sont développés pour l'essentiel par des firmes de pays développés. De 1997 à 2005, on observe un accroissement du poids des projets intra-européens, et un recul des projets nord-américains :

3. En 2005, le Royaume-Uni (559 projets) et la France (538 projets) sont aux deux premiers rangs du classement, largement devant les autres pays (le troisième est l'Allemagne avec 181 projets). De 1997 à 2005, le nombre de projets diminue au Royaume-Uni et augmente en France. Ceci s'explique en partie par le recul des IDE américains en Europe et l'accroissement des projets intra-européens:

La place de la France ne manque pas de surprendre Ernst&Young :
Quelques commentaires sur les principaux résultats :
1. Un nombre de projets important, qui tend à augmenter sur les deux dernières années, preuve d'une certaine attractivité de l'Europe dans son ensemble :


3. En 2005, le Royaume-Uni (559 projets) et la France (538 projets) sont aux deux premiers rangs du classement, largement devant les autres pays (le troisième est l'Allemagne avec 181 projets). De 1997 à 2005, le nombre de projets diminue au Royaume-Uni et augmente en France. Ceci s'explique en partie par le recul des IDE américains en Europe et l'accroissement des projets intra-européens:

La place de la France ne manque pas de surprendre Ernst&Young :
The continually strong performance of France is interesting. If there is a perception that the decline in the market share of the UK in securing projects has been caused by the emergence of lower cost economies, then how does that explain the success of France, a relatively high cost economy, in securing increasing levels of investment projects.
Une partie de l'explication tient sans doute au fait de leur mauvaise analyse des différentiels de coûts, comme en atteste l'étude commentée dans un précédent billet.
Sont présentés ensuite des résultats plutôt intéressants par secteur d'activité.
Certains diront qu'il s'agit de projets déclarés par les entreprises, et qu'il peut y avoir loin du projet à la réalisation. Certes. Mais les statistiques sur les IDE passés montrent que la France a été jusqu'à présent très attractives. Difficile de parler de désindustrialisation. L'analyse des intentions d'investissement montre que la situation n'est pas en train de s'inverser. En dépit de l'impossibilité des réformes. En dépit de la faible compétitivité coût de la France. En dépit des dépenses publiques qui ne servent à rien. En dépit des grèves à répétition. En dépit de l'inadéquation entre système éducatif et système productif. etc, etc, etc...
Avant de proposer des réformes, autant identifier les bons problèmes, il paraît que ca peut servir...