L'économie contre Bush
Information intéressante par rapport à la défaite des républicains, c'est moins l'Irak que l'état de l'économie qui a joué :
Pour plus de 80 % des électeurs, démocrates comme républicains, les questions économiques ont été « extrêmement » ou « très » importantes. L'Irak n'étant décrit dans les mêmes termes que par 60 % à 70 % des votants. (Les Echos)
Mais le plus intéressant n'est peut-être pas là, plutôt dans les commentaires surpris entendus à différentes reprises dans les médias français :
La pilule risque d'être difficile à avaler pour George Bush junior. Car, si le bilan économique de son père n'avait rien de flatteur, « W » peut, lui, revendiquer un quasi-sans-faute sur ce front. (même source)
Sans-faute pourquoi? car la croissance est forte et le chômage est faible. Sauf que, dans le même temps, la pauvreté explose (ce que ne manque pas de souligner, mais dans un second temps seulement, les commentateurs). Curieusement, donc, cette pauvreté n'empêche personne de parler d'économie florissante et de bilan flatteur. Comme si le creusement des inégalités et le développement de la pauvreté ne relevait pas d'une problématique économique. Il me semblait pourtant, et sans doute très bêtement, que l'objectif économique essentiel de tout pays était d'assurer à l'ensemble des habitants un niveau de vie élevé et si possible croissant.
C'est en tout cas une idée que semblent partager quelques économistes américains (des marginaux bien sûr) (document trouvé il y a quelque temps chez La Lettre Volée).