La France est une grande déséquilibrée
Eurostat vient de publier la série des PIB régionaux par habitant en 2007. Je sais, l'indicateur PIB souffre de plusieurs limites, la comparaison des PIB à l'échelle des régions de limites encore plus fortes, mais cela n'empêche pas de faire quelques constats pas inintéressants.
Et il en est un qui devrait sauter aux yeux de tous et que je trouve particulièrement inquiétant :
Parmi les 41 régions dépassant le seuil de 125%, neuf régions se situaient en Allemagne, cinq aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni, quatre en Autriche, trois en Espagne ainsi qu’en Italie, deux en Belgique ainsi qu'en Finlande, une région en République tchèque, au Danemark, en Irlande, en Grèce, en France, en Slovaquie et en Suède, ainsi que le Grand-Duché de Luxembourg.
La France est le seul (grand) pays développé de l'Union qui connait une telle concentration de l'activité productive dans une seule région. Et nombre de commentateurs et de politiques de nous dire qu'il faut encore accroître cette concentration, gavés qu'ils sont d'une lecture partielle de l'économie géographique ou non conscient des limites de cette approche.
Il ne s'agit pas pour moi de retomber dans une guéguerre absurde Paris/Province, mais de signaler que cette sructuration spatiale de l'activité est particulièrement atypique, qu'elle pose tout un ensemble de problèmes (de congestion, de pollution, d'effets d'ombre au détriment des régions voisines, d'inégalités socio-spatiales), sans que l'on puisse démontrer ce que l'on gagne en termes d'efficacité économique (une fois neutralisés les effets structurels, Paris n'est guère plus productive que la moyenne des régions françaises ; en matière de recherche, sa productivité apparente est même plus faible, etc...) .
A moins que le seul objectif de nos gouvernants soit de pouvoir dire que Paris est première capitale mondiale dans je ne sais trop quel classement, ce dont, franchement, on n'a pas grand chose à faire...
Et il en est un qui devrait sauter aux yeux de tous et que je trouve particulièrement inquiétant :
Parmi les 41 régions dépassant le seuil de 125%, neuf régions se situaient en Allemagne, cinq aux Pays-Bas ainsi qu'au Royaume-Uni, quatre en Autriche, trois en Espagne ainsi qu’en Italie, deux en Belgique ainsi qu'en Finlande, une région en République tchèque, au Danemark, en Irlande, en Grèce, en France, en Slovaquie et en Suède, ainsi que le Grand-Duché de Luxembourg.
La France est le seul (grand) pays développé de l'Union qui connait une telle concentration de l'activité productive dans une seule région. Et nombre de commentateurs et de politiques de nous dire qu'il faut encore accroître cette concentration, gavés qu'ils sont d'une lecture partielle de l'économie géographique ou non conscient des limites de cette approche.
Il ne s'agit pas pour moi de retomber dans une guéguerre absurde Paris/Province, mais de signaler que cette sructuration spatiale de l'activité est particulièrement atypique, qu'elle pose tout un ensemble de problèmes (de congestion, de pollution, d'effets d'ombre au détriment des régions voisines, d'inégalités socio-spatiales), sans que l'on puisse démontrer ce que l'on gagne en termes d'efficacité économique (une fois neutralisés les effets structurels, Paris n'est guère plus productive que la moyenne des régions françaises ; en matière de recherche, sa productivité apparente est même plus faible, etc...) .
A moins que le seul objectif de nos gouvernants soit de pouvoir dire que Paris est première capitale mondiale dans je ne sais trop quel classement, ce dont, franchement, on n'a pas grand chose à faire...