Statistiques sur l'immigration - suite
Christophe Terrier vient de me signaler cet article de Gilles Pison dans Population et Sociétés, novembre 2010, intitulé "Le nombre et la part des immigrés dans la population : comparaisons internationales". On y apprend que pour la France, la part dans la population totale des personnes nées étrangères à l'étranger est de 8%, elle passe à 11% si on ajoute les français nés à l'étranger.
Petit extrait sur la France :
La France est également un vieux pays d’immigration, avec des migrants venus au xixe siècle des pays voisins – Belgique, Angleterre, Allemagne, Suisse – puis au xxe siècle, après la première guerre mondiale, de Pologne, d’Italie, d’Espagne et, après la seconde guerre mondiale, du Portugal, du Maghreb, puis plus récemment, d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Dans les années 1950 et 1960, le solde migratoire était, proportionnellement à la population, plus élevé en France qu’aux États-Unis (en moyenne près de quatre pour mille habitants par an, contre deux), du fait des quotas d’entrée. Depuis 1970, c’est l’inverse, le flux d’entrée s’étant réduit en France alors qu’il a plutôt augmenté aux États-Unis, notamment dans les années 1990. Au cours des deux dernières décennies, le solde migratoire s’est situé autour de quatre pour mille en moyenne annuelle aux États-Unis contre un peu plus d’un pour mille en France.
Sur les migrations en général :
Les immigrés seraient au total 214 millions en 2010 d’après les Nations unies. Ils ne représentent qu’une faible minorité de la population mondiale (3,1%), la plupart des humains vivant dans leur pays de naissance. La proportion d’immigrés n’a que très légèrement augmenté au cours des dernières décennies (elle était de 2,9% il y a 20 ans, en 1990, et 2,3% il y a 45 ans, en 1965). Elle n’a sans doute que peu changé également en 100 ans.
Les flux ont cependant évolué, pour aboutir au schéma général suivant :
On apprend enfin que "contrairement à une idée reçue, la France compte peu d’expatriés, d’après les décomptes détaillés de l’OCDE dans les recensements du monde entier, c’est l’un des pays d’Europe d’où l’on s’expatrie le moins."