Vous avez dit chômage des femmes?
Via Xavier Molénat, je découvre cet article de Christiane Marty sur le chômage des femmes, dans lequel elle déplore l'absence de traitement politique du sujet : on s'intéresse au chômage des jeunes, des seniors, voire des minorités, mais pas à celui des femmes, pourtant supérieur systématiquement à celui des hommes (à l'exception de 2009).
Comme pour le taux de chômage des jeunes, on peut cependant aller plus loin dans l'identification du problème en brassant quelques statistiques, que l'on peut trouver ici. L'idée est toujours la même : le taux de chômage est le rapport entre chômeurs et population active, il est d'autant plus élevé que le numérateur est élevé et/ou le dénominateur est faible. Identifier ce qui joue le plus dans les écarts de taux de chômage homme/femme est donc important : le problème est-il qu'elle participe moins (taux d'activité plus faible), où que, quand elles participent, elles souffrent plus du chômage? Voici les chiffres (source Insee, chiffres provisoires du 3ème trimestre 2011) :
| hommes | femmes | ratio | total |
taux de chômage | 8.8% | 9.8% | 1.11 | 9.3% |
part au chômage | 6.6% | 6.5% | 0.98 | 6.6% |
taux d'activité | 74.8% | 66.1% | 0.88 | 70.4% |
Résultat : le taux de chômage des femmes est plus élevé que celui des hommes, mais ceci est dû à un taux d'activité beaucoup plus faible. Si l'on regarde la part des personnes au chômage plutôt que le taux de chômage, on observe même qu'elle est plus faible pour les femmes.
Implication : la réduction de l'écart de taux de chômage entre hommes et femmes passe sans doute plutôt par des actions pour faire monter leur taux d'activité.