Législatives

Publié le par Olivier Bouba-Olga

Dans ma boîte aux lettres, aujourd'hui, j'ai reçu le prospectus de Jean-Yves Chamard, candidat UMP aux élections législatives sur la circonscription de Poitiers-Sud. Petit encart intitulé Immigration et développement, qui commence par ce texte : "la France ne peut accueillir toute la misère du monde" disait Michel Rocard.

Je signale donc à Jean-Yves Chamard qu'il y a eu un bug dans son copier-coller, la phrase exacte étant : "La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part."

Rocard est revenu en 1996 sur l'oubli récurrent et bien sûr tout à fait involontaire de la deuxième partie de sa phrase dans un article du Monde.
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D
alors ce site est censé commenter l actualité... nicolas sarkozy est president depuis 10 jours et toujours pas d'allusions, de commentaire sur cette nouvelle situation!!!!!! on attend avec impatience votre point de vue sur la nouvelle situation
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O
pas grand chose à dire pour l'instant : j'ai commenté à plusieurs reprises certains aspects des programmes économiques des candidats, maintenant que Sarkozy est élu, j'attends les premières mises en oeuvre pour éventuellement réagir. D'ici là, je regarde  la façon dont le paysage politique français est en train de se restructurer...
P
Chamard, ce n'est pas lui qui se voyait déjà dans les années 90 à la maire de Poitiers et ministre des affaires sociales et de la santé si Balladur était élu ?
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E
Incroyable, un rocardien ! Vivant !
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E
Merci, je ne savais pas...à noter que la droite n'a pas le monopole de l'utilisation tronquée de cette phrase :-)
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J
Jean-Yves Chamard est le digne représentant de cette droite qui se proclame « décomplexée » pour attirer l’électorat de Le Pen, mais qui s’en trouve d’autant plus timorée lorsqu’il s’agit d’imaginer sa politique.Car il ne s’agit même pas pour la France de prendre « fidèlement sa part » de la misère du monde, comme l’avait dit Rocard. Il s’agit de profiter de l’énorme potentiel de richesse que représente l’immigration.L’Espagne, pays dont  Nicolas Sarkozy a sans cesse vanté la réussite durant toute sa campagne, doit à l’immigration, depuis cinq ans, la moitié de sa croissance économique, le tiers des gains de son revenu par tête, sans parler de l’amélioration sensible de ses finances publiques.De 2001 à 2006, les travailleurs immigrés clandestins ont bénéficié plusieurs fois de régularisations massives effectuées par le gouvernement espagnol : pas moins de 600.000 la dernière fois, en 2005, cent fois plus qu’en France avec Nicolas Sarkozy.Les résultats devraient rougir le front de Jean-Yves Chamard et des autres candidats de l’UMP. De 2002 à 2006, en moyenne annuelle, le taux de chômage espagnol a chuté de 11,1% à 8,5%, tandis que le taux de chômage français montait de 8,7% à 9,4%, selon les statistiques standardisées d’Eurostat.Une précision. Sarkozy a toujours pris soin de vanter la réussite espagnole « dans une certaine mesure ». Cette réserve donne à penser qu’il vise le plein emploi « dans une certaine mesure ». Un bon volant de chômage et la précarité pour tous ne sont-ils pas les meilleurs garants de la sagesse des salaires ? Dans une certaine mesure, bien entendu. [Sources : OCDE : Economic Survey, Spain, janvier 2007. Eurostat : données du marché du travail.]
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