A quoi servent les économistes?

Publié le par Olivier Bouba-Olga

Tribune d'André Orléan dans le Monde, qui explique les raisons de la création de l'Association française d'économie politique (AFEP) et qui précise son positionnement. Je m'en vais y adhérer.

Edit 17/02 : voir aussi ce billet chez rationalité limitée.

Publié dans Recherche

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B
<br /> c'est une magnifique initiative si elle contribue à briser des tabous et à bousculer des vaches sacrées (qui peuvent être de sacrées vaches)<br /> <br /> vous pouvez  invoquer le patronage de Popper<br /> <br /> Popper<br /> The principle that everything is open to criticism (from which this<br /> principle itself is not exempt) leads to a simple solution of the problem of the sources of knowledge, as I have tried to show elsewhere (see the Introduction to my Conjectures and Refutations). It<br /> is this : every ’source’ – tradition, reason, imagination, observation, or what not – is admissible and may be used, but none has any authority.<br /> <br /> (je recycle une recherche faite pour un commentaire chez Rat. Lim.) <br /> <br /> <br />
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V
<br /> Cette association dit qu'elle ne veut pas rassembler les "alter-économiqtes", mais elle se place contre les néoclassiques. Ce qui est contradictoire. Elle veut fédérer, mais fédérer contre les<br /> néoclassiques.<br /> On reste dans la dénonciation du libéralisme, en l'accusant de la crise. Alors que la crise s'explique par la théorie néoclassique. Les Etats-Unis ont relancé l'économie par le crédit. Ce qui a<br /> provoqué la crise. C'est une crise provoquée par l'interventionnisme.<br /> Je souhaite de tout coeur une réflexion économique débarrassée des dogmes. Qu'on abandonne la voie de la mathématisation adoptée par les libéraux aujourd'hui, qui ne mène à rien. Qu'on abandonne<br /> l'anti-libéralisme stérile. Que l'on étudie l'économie pour ce qu'elle est, c'est-à-dire une science humaine, pas une science mathématique. Mais ce n'est pas la voie prise par cette association, et<br /> c'est bien dommage. Nous restons dans l'opposition systématique au libértalisme, et donc au dogmatisme.<br /> Pardonnez moi le ton un peu sévère de ce commentaire. J'étudie l'économie depuis longtemps, en amateur. Et je suis consterné par ce qu'on en fait. Je suis certainement injuste et excessif. Mais je<br /> souhaite tellement que la science économique soit de nouveau envisagée comme une science humaine.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> J'ajouterai qu'en ce qui concerne mon labo, l'AERES a explicitement indiqué lors de l'évaluation il y a 2 ans qu'elle considérait que certains travaux, pourtant publiés dans des revues à<br /> comité de lecture, ne relevaient pas de la "recherche en économie" (c'était des travaux étudiant l'impact potentiel de l'arrivée du TGV dans la région), ce qui correspond à une vision<br /> particulièrement étriquée de ce qu'est la recherche. Indéniablement, cela a des conséquences sur l'orientation de la recherche...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> A ma connaissance non (mais je suis mal placé). Mais :<br /> <br /> * La méthode et les outils sont les critères discriminants pour accéder à la publication dans les meilleures revues à comité de lecture (pas dans toutes les revues - il y a des revues<br /> convenablement classées très pluralistes).<br /> * A terme, il est évident que les critères de l'AERES vont se resserrer pour la bonne et simple raison que le critère actuel pour être considéré comme "chercheur publiant" est non discriminant<br /> (deux publis dans des revues classées A ou B par l'AERES en 4 ans, c'est pas le bout du monde).<br /> * L'évaluation des labos par l'AERES se fait d'ores et déjà aujourd'hui essentiellement à partir du ratio chercheurs publiants/total des chercheurs affiliés au labo (mon labo est bien placé pour le<br /> savoir...). En clair, si les critères se resserrent (du genre diminution du nombre de revues considérées comme "respectables), ce qui est quasi inévitable, alors oui les contraintes sur les<br /> outils et les méthodes seront bien réelles.<br /> <br /> Et encore, je n'ai pas parlé d'autres aspects, comme par exemple l'agrégation du supérieur, où passer la sous-admissibilité me semble particulièrement difficile si l'on a pas un profil<br /> "traditionnel".   <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Explicitation de mon commentaire précédent : la seule voie de contrainte que je voie à l'heure actuelle, c'est l'AERES. Je pose donc la question : a-t-on des exemples de cas où l'AERES a mal noté<br /> un centre de recherche du fait de ses seules méthodes ?<br /> <br /> <br />
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