L'Université, parent pauvre du système éducatif...
Dans les articles précédents consacrés au chômage des jeunes, j'ai insisté sur le fait que le problème essentiel tenait moins à l'âge et à la flexibilité du marché qu'à une déficience en matière de qualification. D'où une préconisation essentielle : augmentant l'effort de formation ! Ceci est vrai, particulièrement s'agissant de l'enseignement supérieur, tant la compétition économique suppose que l'on dispose, dans les pays développés, d'une main d'oeuvre hautement qualifiée. Qu'en est-il de l'effort en la matière ?
Si les dépenses globales de formation en France sont dans la moyenne des pays développés, celles consacrés à l'enseignement supérieur sont plutôt en deçà (source : Ministère de l'Education Nationale) :
Ce n'est cependant pas le problème essentiel : si l'on distingue la dépense par étudiant en fonction des filières détude (graphique ci-dessous, source : Minsitère de l'Education Nationale), on s'aperçoit que l'Université (hors IUT) est de très loin le parent pauvre, en dépit du fait que les filières longues de l'Université permettent une très bonne insertion sur le marché du travail et une qualité d'emploi très supérieure à celle des DUT/BTS et quasiment identique à celle des grandes écoles (Cf. article précédent) :
On ne peut donc que louer la qualité des enseignants de l'Université : avec une dépense moyenne par élève très significativement inférieure à celle des autres filières, ils parviennent à obtenir des performances en termes d'insertion exceptionnelles !
Pour en savoir plus : [L'Etat de l'Ecole]