Problème de division pour Villepin

Publié le par Olivier Bouba-Olga

Conférence de presse mensuelle de Dominique de Villepin du 1er mars 2006. Il déclare : "il faut sortir des demi-mesures et des demi solutions du passé pour les jeunes. La réalité, c’est un taux de chômage de 23 % chez les moins de 25 ans, contre 8,7 % pour les 25-49 ans et 6,9 % pour les plus de 50 ans." (souligné par moi, lien vers le texte de la conférence).

La réalité, c'est que cette comparaison des taux de chômage selon les tranches d'âge n'a aucun sens, comme je le montre dans un précédent article. Il serait bon qu'il y ait un peu plus d'économie à l'Ena ... ou un peu moins d'énarques en politique...

Publié dans Emploi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
D'accord sur la méthode erronée des divers gouvernements.<br /> Pour le chômage des jeunes, le problème n'est pas la qualification des énarques mais leur habitude à mentir pour valider leur idéologie. C'est exactement le cas de Villepin pour le CPE car il sait très bien  que ce taux est biaisé, ne prenant en compte que les actifs!
Répondre
B
Effectivement, le gouvernement a toujours intérêt à surestimer l'inflation. Cependant, (c'est mon côté "cycles réels" :-)), il me semble qu'on ne trompe guère à long terme les ménages. Certains pays (Pays-Bas, Suède, de tête) ont adopté ce système où le gouvernement base sa politique sur des objectifs de dépense fixés par des agences indépendantes.<br /> <br /> Ca nous éviterait le ridicule de cette situation d'un gouvernement qui triche sur les statistiques. C'est la même chose pour le CNE/CPE : on se lance sur de l'idéologie au lieu de faire ce que 50 rapports ont préconisé...
Répondre
B
Le problème n'est pas tant à mes yeux la prépondérance d'énarques, où le manque d'économistes en politique, mais bien l'absence de contrôle indépendant du politique pour ce qui concerne l'économie.<br /> <br /> Comment se fait-il que le gouvernement persiste à produire ses propres analyses économiques biaisées ? Comment expliquer qu'on joue chaque année le jeu de la croissance-qui-va-être-très-bonne alors que tout le monde sait que Bercy ment systématiquement sur les estimations ? La Commission produit des chiffres de meilleure qualité avec 2 personnes dans le desk pays France...
Répondre
O
plutôt d'accord avec vous, mais le problème est épineux : la croissance dépend pour une partie non négligeable des anticipations que les acteurs en ont : si les consommateurs anticipent de la croissance, ils vont consommer plus; les entreprises vont investir plus. Le politique a donc tout intérêt à convaincre les acteurs que la croissance attendue est forte. <br /> Il y a une autre raison : les recettes fiscales de l'Etat sont le produit du taux d'imposition et des richesses créées. Avec une taux de croissance anticipée important, on peut inscrire dans la loi des finances des recettes plus importantes, et caler les dépenses en conséquence... Bein sûr en fin d'année, quand on constate que la croissance n'a pas été au rendez-vous, on se désole de voir le déficit se creuser... Mais on s'empresse, de nouveau, de faire des pronostics très optimistes pour l'année suivante ! <br /> Il est clair que si les politiques devaient s'en remettre aux prévisions réalisées par des organismes indépendants, ces biais seraient largement évités...